Pollutions agricoles

L'agriculture sur le bassin

La surface agricole utile (SAU) du bassin s’étend sur 5,7 millions d’ha, soit 60,3 % de la surface du bassin, et représente environ 21 % de la SAU française. La SAU du bassin poursuit la régression observée à la fin des années 90 et connaît entre 2000 et 2010 une diminution de 2,5 % essentiellement du fait de l’artificialisation des sols.

Le bassin est spécialisé en grandes cultures : les céréales et oléoprotéagineux dominent le cœur du bassin. La part des terres labourables continue de progresser et recouvre près de 75% de la SAU en 2010.

L’élevage en diminution sur le bassin et de plus en plus repoussé à ces marges, se concentre essentiellement à l’ouest du bassin, particulièrement sur le département de  la Manche.

La pollution par les nitrates

La directive 91/676/CEE du Conseil, dite directive "nitrates", vise à protéger les eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole grâce à plusieurs mesures dont la mise en œuvre incombe aux États membres. Ces mesures concernent la surveillance des eaux superficielles et souterraines, la désignation de zones vulnérables, l’élaboration de codes de bonnes pratiques agricoles, l’adoption de programmes d’action et l’évaluation des actions mises en œuvre.

Cette directive oblige chaque État membre à délimiter des « zones vulnérables » où les eaux sont polluées ou susceptibles de l’être par les nitrates d’origine agricole. Elles sont définies sur la base des résultats de campagnes de surveillance de la teneur en nitrates.

Des programmes d’actions réglementaires régionaux sont appliqués sur ces territoires.

Pour en savoir plus : site DRIEE - directive-nitrates

La pollution par les pesticides

Le nouveau plan Ecophyto, réaffirme l’objectif de réduction de 50% du recours aux produits phytosanitaires en France en dix ans, en suivant une trajectoire en deux temps. D’abord, à l’horizon 2020, une réduction de 25% est visée, par la généralisation et l’optimisation des techniques actuellement disponibles. Ensuite, une réduction de 25% supplémentaires à l’horizon 2025 qui sera atteinte grâce à des mutations plus profondes. La transition entre ces deux périodes, dans cinq ans, sera l’occasion d’une nouvelle révision du plan.

Le plan Ecophyto 2 s’appuie sur les outils structurants mis en place par le premier plan Ecophyto, pour valoriser et déployer auprès du plus grand nombre les techniques et systèmes économes et performants qui ont fait leurs preuves chez certains pionniers, agriculteurs, collectivités ou particuliers.

Par ailleurs, les recettes supplémentaires issues de la redevance pour pollutions diffuses cibleront les investissements innovants, et les démarches mises en place au niveau local qui contribuent à diminuer le recours aux produits phytosanitaires. 

Dans l’objectif de supprimer l’utilisation de produits phytopharmaceutiques partout où cela est possible dans les jardins, les espaces végétalisés et les infrastructures, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte présentée a avancé la date d’interdiction d’utilisation des produits phytopharmaceutiques pour les collectivités et les particuliers respectivement en 2017 et 2019.

 

pour en savoir plus vous pouvez consulter le plan Ecophyto II et le site du ministère de l'écologie sur les micropolluants de type pesticides